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S’expatrier en Suisse

S’EXPATRIER EN SUISSE

COMPRENDRE LA FISCALITÉ, LES CONVENTIONS ET LE COÛT RÉEL DE LA VIE

INTRODUCTION

S’installer en Suisse reste un rêve pour de nombreux Français : salaires élevés, stabilité politique, qualité de vie exceptionnelle, et environnement économique solide. En 2026, plus de 210 000 Français résident officiellement dans la Confédération helvétique, attirés par la proximité géographique et les opportunités professionnelles offertes par les cantons frontaliers.

Mais vivre en Suisse, c’est aussi naviguer entre deux systèmes fiscaux distincts, des conventions internationales complexes et un coût de la vie souvent sous-estimé.

👉 Cet article vous aide à comprendre les mécanismes essentiels avant de franchir le pas : fiscalité, conventions franco-suisses, logement, santé, patrimoine et coût global d’une expatriation bien préparée.


UN CADRE FISCAL UNIQUE EN EUROPE

La Suisse n’a pas de système fiscal uniforme : chaque canton fixe librement ses taux d’imposition, ses déductions et ses exonérations. Résultat : deux expatriés avec le même revenu peuvent payer jusqu’à 40 % d’impôts en plus ou en moins selon leur lieu de résidence.

IMPÔT À LA SOURCE OU DÉCLARATION CLASSIQUE

Les salariés frontaliers ou expatriés bénéficient d’un traitement particulier :
• Les travailleurs frontaliers résidant en France mais employés en Suisse sont imposés dans leur pays de résidence, sauf exceptions (notamment le canton de Genève, qui prélève l’impôt à la source).
• Les expatriés résidant en Suisse sont imposés sur place, souvent à la source, selon un barème progressif cantonalisé.

💡 Exemple : un cadre vivant à Lausanne paie son impôt directement via son employeur, tandis qu’un frontalier travaillant à Genève déclare ses revenus en France, tout en bénéficiant d’un crédit d’impôt bilatéral.


LES CONVENTIONS FISCALES FRANCO-SUISSES

La France et la Suisse ont signé plusieurs conventions bilatérales pour éviter la double imposition et encadrer les flux de revenus :
• Convention fiscale du 9 septembre 1966, toujours en vigueur ;
• Accords spécifiques sur les revenus salariaux, dividendes, pensions, plus-values et successions ;
• Échanges automatiques d’informations bancaires depuis 2018, supprimant tout anonymat fiscal.

DOUBLE IMPOSITION : COMMENT L’ÉVITER

Si vous percevez des revenus des deux côtés de la frontière, la convention vous protège :
• Les revenus du travail sont imposés là où s’exerce l’activité ;
• Les revenus immobiliers sont taxés dans le pays où se situe le bien ;
• Les revenus financiers peuvent être imposés dans les deux pays, avec crédit d’impôt pour éviter la double charge.

👉 Il est essentiel de conserver toutes les attestations fiscales suisses pour justifier vos droits auprès de l’administration française.


LE COÛT RÉEL DE LA VIE EN SUISSE

LOGEMENT : LE PRINCIPAL POSTE DE DÉPENSE

Les loyers suisses figurent parmi les plus chers d’Europe :
• Genève : 2 500 CHF en moyenne pour un T3,
• Lausanne : 2 000 CHF,
• Zurich : 2 700 CHF.

Les expatriés doivent prévoir un dépôt de garantie équivalent à trois mois de loyer et des frais d’agence élevés.

💡 Bon à savoir : les logements meublés ou temporaires sont rares ; beaucoup d’expatriés passent par des agences spécialisées avant de trouver un bail longue durée.

SANTÉ : UN SYSTÈME PRIVÉ MAIS EFFICACE

L’assurance maladie n’est pas automatique en Suisse : chaque résident doit souscrire une assurance privée (LAMal) dans les trois mois suivant son arrivée.
Le coût moyen : entre 350 et 500 CHF par mois et par adulte, selon le canton et la franchise choisie.
Les soins sont d’excellente qualité, mais le reste à charge peut être élevé sans complémentaire adéquate.

CONSOMMATION ET TRANSPORTS

Les prix à la consommation sont 30 à 40 % plus élevés qu’en France :
• Un plein d’essence coûte environ 1,90 CHF/litre ;
• Le panier alimentaire moyen est 25 % plus cher ;
• Les transports publics, très performants, reviennent à environ 90 CHF par mois pour un abonnement cantonal.

👉 Pour maintenir le même niveau de vie qu’en France, un expatrié doit généralement gagner 30 à 35 % de plus.


GESTION DU PATRIMOINE ET RÈGLES DE SUCCESSION

La Suisse ne taxe ni la fortune de manière uniforme, ni les successions de façon nationale. Chaque canton applique ses propres règles.
Les non-résidents sont concernés dès qu’ils possèdent un bien immobilier, un compte bancaire ou une société locale.

USUFRUIT ET NUE-PROPRIÉTÉ : LE CAS DES EXPATRIÉS FRANÇAIS

Un expatrié qui détient un bien immobilier en France tout en vivant en Suisse doit gérer la distinction entre usufruit et nue-propriété selon le droit français.

Les règles successorales helvétiques diffèrent : la réserve héréditaire y est plus souple, et le testament notarié international est fortement conseillé pour harmoniser les deux systèmes.

D’où l’importance de combiner une stratégie patrimoniale claire (assurance-vie, démembrement, société civile) et un testament reconnu dans les deux pays.

SUCCESSION ET CONVENTION FRANCO-SUISSE

Il n’existe pas de convention successorale bilatérale entre la France et la Suisse. Cela signifie que :
• Les biens situés en France sont soumis au droit fiscal français ;
• Les biens situés en Suisse peuvent être taxés localement selon le canton ;
• Les comptes bancaires peuvent être bloqués plusieurs mois sans testament enregistré.

💡 Solution : déposer un testament bilingue auprès d’un notaire français et d’un avocat suisse pour assurer la reconnaissance mutuelle.


LES OPPORTUNITÉS PROFESSIONNELLES EN 2026

Malgré le coût de la vie, la Suisse reste l’un des marchés du travail les plus attractifs d’Europe.
Les secteurs porteurs : santé, ingénierie, finance, horlogerie, tech et conseil international.
Le taux de chômage reste sous les 3 %, et les salaires bruts sont 1,5 à 2 fois plus élevés qu’en France.

Mais attention : le permis de travail reste obligatoire pour les ressortissants français (permis B, L ou C selon la durée du séjour). Les frontaliers doivent disposer d’un permis G et justifier d’un retour hebdomadaire en France.

PRÉPARER SON INSTALLATION PROFESSIONNELLE

Avant le départ :
• Évaluer le coût réel de l’expatriation (logement, assurance, scolarité) ;
• Anticiper les futurs impôts et les déductions autorisées ;
• Vérifier la portabilité du contrat de travail et des droits sociaux ;
• Monter un business plan réaliste si l’on crée son activité sur place.

💼 La Suisse valorise les profils entrepreneurs et les projets clairs : la préparation d’un business plan structuré reste un atout déterminant pour obtenir un visa professionnel ou convaincre un employeur.


EXEMPLE CONCRET : UN COUPLE EXPATRIÉ À GENÈVE

Élodie et Julien, 35 ans, s’installent à Genève en 2026.
• Revenus annuels combinés : 180 000 CHF.
• Loyer : 2 600 CHF/mois.
• Assurance santé : 900 CHF/mois pour deux adultes et un enfant.
• Impôts cantonaux : environ 18 000 CHF/an.

Ils conservent un appartement locatif à Lyon : les revenus fonciers restent imposés en France, mais la double imposition est évitée grâce à la convention bilatérale.
Pour leur succession, ils rédigent un testament notarié franco-suisse afin de protéger leur enfant unique selon le droit français.

👉 Une planification rigoureuse leur permet d’optimiser à la fois leur fiscalité, leur logement et leur transmission.


FAQ – EXPATRIATION ET FISCALITÉ EN SUISSE

Dois-je déclarer mes comptes suisses en France ?
Oui, tout compte ouvert à l’étranger doit être déclaré chaque année via le formulaire n° 3916.

Peut-on ouvrir une entreprise en Suisse en tant que résident étranger ?
Oui, à condition de détenir une autorisation de séjour et un business plan viable validé par le canton.

Comment fonctionne l’assurance retraite pour un expatrié ?
Les salariés cotisent à l’AVS suisse. Les années travaillées sont reconnues dans le cadre européen pour le calcul de la pension.

La Suisse est-elle vraiment moins chère fiscalement ?
Oui, mais le coût de la vie compense partiellement l’économie d’impôt : sans préparation, le gain net peut être limité.


CONCLUSION

S’expatrier en Suisse, c’est bénéficier d’un environnement économique privilégié, d’une fiscalité modérée et d’une qualité de vie remarquable.

Mais c’est aussi entrer dans un système complexe et exigeant, où chaque détail — résidence, conventions, succession, couverture santé — compte.

👉 En 2026, la réussite d’une expatriation en Suisse repose sur la préparation : comprendre le droit local, anticiper les coûts et sécuriser son patrimoine.

Car derrière l’image d’un eldorado helvétique se cache une réalité : le confort suisse se mérite, mais il récompense la rigueur et la planification.


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